Bon. La Belle et la Bête.

Bon. La Belle et la Bête.

Non parce que ça me travaille et que même si c’est fait dans le vide, j’ai envie de poser tout ça à plat.

On le sait, depuis quelques années Disney a envie de se refaire tous ses propres films en versions live. Ça doit manquer d’idées dans les locaux, je dis ça, je dis rien. Quand on a appris y’a deux ans qu’un nouveau « La Belle et la Bête » était mis sur pieds, j’étais genre « meeh ». C’est pas comme s’il y en avait déjà eu 36. M’enfin vu le nombre de King Kong, ça n’aurait pas dû m’étonner.

Bref, je jette un oeil à la chose et là… Emma Watson. Je suis cash : je ne peux pas l’encadrer. Alors ouiii, j’adore les Harry Potter, ouiii elle est belle, ouiii en plus elle chante bien, et puis bordel niveau droits des femmes elle se place là. Mais c’est physique, j’y arrive pas. Ceci étant, si les performances sont bonnes et que les acteurs n’en font pas des tonnes, j’arrive à apprécier dans certains films des têtes que je n’aime pas. Manque de bol, j’ai directement vu Hermione et non Belle dès la première bande-annonce. Ah, mimiques d’Emma, vous avez la dent dure ! J’essaie de passer outre, quand même, parce que le reste du casting est juste oufissime, sauf que… ben j’aime pas le visuel de la Bête. C’est ballot, n’est-ce pas ? Ouais, alors Dan Stevens est forcément passé par de la motion capture, et c’est pas dégueulasse hein, mais je trouve son visage plat, voilà voilà.

Les choses se tassent, poursuivent leur cours, et puis je réfléchis. Pourquoi tant d’engouement sur une histoire qui, au final, met en avant le syndrome de Stockholm ? Bon alors je sais, c’est facile de dire ça, c’est le cliché du film. Mais bon, il est bien là ce cliché. Et je trouve que ça craint. Les adorateurs me diront qu’il faut regarder la jolie histoire d’amour derrière tout ça, qu’il est question de s’attacher à un coeur qu’on découvre petit à petit. Bon, d’accord. Mais il n’empêche que. C’est là que commence vraiment mon tourment (à supposer que c’était déjà pas le cas avec le casting), parce que non seulement je dirais « ouiii mais si on commence comme ça, on descend tous les jolis dessins animés, c’est pas le but ! ». Et d’un autre côté, je sais aussi que je serais tout à fait capable d’écrire une histoire avec un problème pareil, et d’aimer ça en plus. Alors bon, je fais comment là ?

Continuons gaiement. Pourquoi faire un live-action, vous demanderez-vous ? D’un côté, je comprends pertinemment qu’on apprécie visuellement (et que ça fasse fondre notre petit coeur tout mou) le remake IRL d’un film d’animation qui a bercé notre enfance et qui nous touche profondément. Si le film est bien fait, il y a une magie indéniable et le spectacle est merveilleux. Oui, je suis d’accord. D’un autre côté, pour qu’il respecte la mémoire de l’original, il faut que le film colle un maximum à son prédécesseur. Et là, beaucoup (dont moi je l’avoue) diront « mais alors à quoi ça sert, si c’est la même chose ? »… Vous voyez le tiraillement ? Là encore, c’est un haussement d’épaules pour moi.

Un point sur les chansons… non parce que, c’était presque inévitable (même si c’était mal parti tellement l’idée du film m’a longuement saoulée), j’ai évidemment fini par aller jeter un oeil à la grande bande-annonce, aux extraits, et même à la BO récemment. Ma première réaction en voyant le début de la chanson « Belle », incontournable, était mauvaise. Je n’arrivais pas à prendre des adultes chantants, au sérieux. Alors c’est bête parce qu’il y a des exceptions, Grease est ZE comédie musicale pour moi, ça ne me choque pas, et le récent film Mamma Mia m’a plu parce que le contexte était particulier. En dehors de ça… j’ai du mal à rentrer dedans. (Style La La Land il y a peu, juste NON). Outre ce fait, ben c’est vraiment du copié-collé au dessin animé (et là on en revient à « oui mais il vaut mieux ! – mais alors pourquoi ? ») Bref. J’ai mal.

Cet énervement passé, j’ai découvert la BO. Là encore, deux sentiments… Déjà, une très agréable surprise de la part d’Ewan McGregor pour « Be Our Guest » (C’est la Fête, en français) qui est excellente (à l’écoute en tous cas) avec une performance du tonnerre. D’autant que j’ai du coup pris la peine d’écouter l’originale en anglais, c’est exactement ça. Belle (en entier, allez j’avoue), « Something There » (Je ne savais pas), « Gaston » et « the Mob Song » (Tuons la Bête) aussi, c’est un beau respect du dessin animé (OUI ET ALORS) et c’est fort bien chanté. Double déception cependant pour « Beauty and the Beast » (Histoires Eternelles), bien qu’Emma Thompson s’en sorte avec divinité, le rythme est étonnant pour moi… alors ça sera certainement justifié à l’écran, mais la chanson m’a gênée. Il y a des moments de blancs trop fréquents et d’un rythme pas super logique, à l’écoute en tous cas. Et puis alors que dire de la version de John Legend et Ariana Grande… ?! A la limite, ça commence bien, mais alors non, les vibes chelou d’Ariana là-dedans, c’est juste impossible ! A mes yeux, la chanson a été transformée en ballade de variété/r’n’b moche, ça ne va pas plus loin. Grosse insulte a été faite, là.

L’énorme surprise (oui, il y a du positif) pour moi est la chanson inédite ajoutée pour la Bête… « Evermore ». Un coup de coeur gigantesque, les paroles, la mélodie, la voix grave du personnage, tout dans cette chanson m’a transportée et je l’écoute en boucle alors que je m’évertue à cracher sur le film. Oui, c’est du joli. Merci Dan Stevens.

Pour finir, je dirais que j’ai jeté un oeil à la version française de la chanson « Je ne savais pas » à cause d’un extrait passé sur mon film d’actu. Mais quelle est cette chose ? J’ai tiqué, et j’ai été voir la version anglaise originale de cette chanson, qui colle complètement à celle du film IRL. Alors si en VO, tout est pareil, pourquoi s’être fait chier à réécrire les paroles françaises ? Non seulement c’est moche à l’oreille, mais en plus y’avait pas besoin, les doublages auraient dû s’incorporer parfaitement puisque déjà synchronisés dans la version originale. Ils se foutent de nous ou c’est comment ?

Je suis certaine d’avoir oublié un point qui me tiraillait, tellement j’y ai réfléchi, mais ça ne me revient pas. Alors je terminerais, pas plus aidée qu’au début de l’article dans ma tête, par vous dire que si vous allez le voir, ayez la décence de le voir en VO. Non seulement la VF est ridicule, mais ce n’est pas rendre justice au casting qui a vocalement fait un super job. Merci ! Et des bisous sur vos fesses 😉

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